mercredi 22 mai 2013

Safari dans le parc national de Yala




Après les plateaux sri lankais et une brève incursion sur la plage de Arungan Bay à l'est du pays, nous décidons de nous arrêter en route, dans la ville de Tissamaharama un peu plus au sud. Il existe beaucoup de zones protégées au Sri Lanka, qui constituent des réserves naturelles extrêmement riches et nous donne l'occasion d'aller observer la faune locale. Il parait que 25 léopards vivent encore à l'état sauvage dans cette réserve.C'est une occasion assez rare, qui mérite de prendre le temps de faire un saut dans cette ville où tout tourne autour des safaris. Malheureusement la liaison en bus ne se fait pas très bien (comme d'habitude...). Il nous faudra encore trois bus remplis à craquer pour arriver à un croisement 10km à l'est de de la ville, 6 heures après... Là, un chauffeur de Jeep nous aborde et nous prend dans son véhicule pour une somme dérisoire et nous amène jusqu'à notre guesthouse. Coïncidence, il propose aussi des safaris !?! Non, définitivement, après 4 mois de voyages on ne croit plus aux "heureuses coïncidences".

Nous avons passe une bonne partie de l'après-midi à rechercher d'autres propositions de safari pour le lendemain. Ce sera auprès des chauffeurs de safari indépendants, que nous avons fini par trouver notre bonheur. La nuit va être courte étant donne qu'il faut être sur place à 6h du matin, le meilleur moment pour observer les animaux. C'est donc a 4h du matin que nous nous levons péniblement pour retrouver notre chauffeur qui nous attend devant l'hôtel. Nous prenons au passage deux couples de russes et c'est parti à toute allure, les cheveux dans le vent, à travers les pistes qui rejoignent le début du parc national.

Il fait encore nuit et on n'imagine que peu le décors sublime qui nous entoure. La route d'accès est assez chaotique, d'autant plus que chaque chauffeur veut arriver le plus vite possible pour que ses "clients" soient contentés. On commence à apercevoir le soleil qui se lève aux abords du parc, même voilé par les nuages, ses premiers rayons se reflètent sur le lac et nous laisse entrevoir la richesse de ces paysages. 


Bien que nous soyons en saison basse, on aperçoit plusieurs dizaines de Jeep à l'entrée. Non, on ne sera pas seuls ! On est chahuté par les secousses de la route, les changements violents de direction, le visage recouvert de terre rouge (tant mieux pour l'effet bronzé ! ). Même si le parc regorge de centaines d'espèces animales différentes, celui pour lequel tout le monde vient reste le léopard. Les chauffeurs recherchent leurs traces, connaissent certains de leurs endroits de prédilection, observent chaque recoins de la savane sri lankaise à la recherche de ces gros chats. 



Au détour d'une route on aperçoit une troupe de pachydermes, toute une famille en fait. D'abord assez éloignés au niveau d'un point d'eau, ils traversent la piste un par un, à quelques mètres de notre Jeep. Nous étions stupéfaits de voir deux éléphanteaux, déjà si imposants, passer devant nous. 








L'alerte a été donné, des chauffeurs ont aperçu un léopard sur une branche d'arbre, les russes s'exaltent de pouvoir photographier un léopard. Mais, malgré une course à travers tout le parc, nous arrivons trop tard, les 30 Jeep plantées devant ce pauvre animal l'ont surement fait fuir.



Reprenant notre chemin après plusieurs minutes d'attente, nous reprenons notre chemin sous les cris des paons qui occupent tout le parc. 



On s'émerveille devant un lac, dans lequel flotte des milliers de nénuphars en fleur. Tout autour, une faune sauvage à élu résidence, buffles antilopes, cerfs mouchetés, chacals et de magnifiques oiseaux, dont certains s'apparentent à des cousines de nos chères cigognes. Au loin, un éléphant vient compléter ce spectacle grandiose. 








La suite de la journée, nous sommes allés dans des endroits plus reculés à la recherche des léopards. On traverse presque tout le parc en s'éloignant des pistes touristiques, passant par des pistes caillouteuses et escarpées. Manifestement les félins n'avaient pas envie de se montrer ... 



Avant de repartir nous apercevons un crocodile près d'un point d'eau. Mais ce que nous n'avions pas vu est qu'il revenait de son repas. Un éléphant mort, dont on n'apercevait que la peau, gisait près de là. La puanteur qu'on ressentait se répandait sur plusieurs centaines de mètres. Un chacal arriva pour profiter de cette aubaine et se rassasier. Le spectacle de la nature jusqu'au bout. Poignant et tout de même un peu dégoutant !




Il est presque 11h30 quand nous repartons pour Tissamaharama. Certes, nous n'avons pas vu de léopards mais ce fut une expérience de la faune sri lankaise très enrichissante. Les courses en Jeep, la cruauté et la beauté de cette nature préservée. 

Pour nous, à peine le temps de prendre un repas et une douche et nous revoilà dans notre magnifique bus pour aller se délasser sur des plages au gout de paradis sur la côte sud.

lundi 13 mai 2013

La région montagneuse Sri-lankaise : Kandy et Ella


La dure ascension de l'Adam Speak ne nous arrêta pas dans notre élan. Après 4h de bus interminable, où nous avions tout de même la chance d'avoir des places assises, nous avons atteint notre destination: Kandy. A notre arrivée, nous avons pu encore une fois profiter de la mauvaise foi des chauffeurs de tuk tuk. Ceux-ci regorgent d'imagination afin de vous arnaquer tel que "votre hôtel à brûlé", "je croyais que vous m'aviez dit holiday inn... holiday home... c'est un hôtel plus loin donc il faudra me payer plus" et enfin, le classique "ce bus ne fonctionne pas aujourd'hui, il y a une grève. Du coup vous êtes obligé de prendre un tuk tuk"!
Bref, après nous avoir emmené dans un hôtel où le chauffeur devait sûrement toucher une commission mais où nous ne voulions pas aller, nous sommes enfin arrivés à notre guesthouse.



Kandy est réputée pour être une des plus jolies villes du Sri lanka. Bordée par un lac, cette ville de montagne est très plaisante, animée et offre un climat plus frais.



Le lendemain de notre arrivée a été propice à une balade en centre ville et plus particulièrement au marché central où Guillaume a essayé durant 3/4 d'heure de négocier avec succès des épices locale (curry, cardamome, massala...). Après quelques samossas et rôtis en guise de déjeuner, nous voilà déjà repartis en tuk tuk pour admirer un lieu atypique: Helga's folly. Si Gaudi et Dali avaient construit une maison des horreurs, cet hôtel aurait bien pu être l'une de leur œuvre tant l'extravagance et l'abondance sont omniprésents. Rien de comparable avec la "Crazy house" que nous avons vu à Dalat au Vietnam mais tout de même impressionnant. La nuit d'hôtel étant tout de même à 200€ (s'il vous plaît!) c'est donc autour d'un verre de vin que nous avons pu contempler les détails de cette maison hors du commun. Nous avons même eu droit à une salutation de la maîtresse des lieux (Helga Da Silva),  très chic bien qu´assez âgée et un look aussi excentrique que son oeuvre portant d'immenses lunettes noires et une mise en pli au poil.

Stand de rotis et samossas
Helga's folly









Le jour suivant fut plus relaxant. Après quelques courses dans l'idée d'improviser un  pic nique, nous avons pris un bus local en direction du magnifique jardin botanique de Peradeniya. Jadis réservé aux rois de Kandy, ce parc de 60 ha est le plus grand et le plus beau du pays. Celui-ci regorge de variétés de plantes, fleurs, bambous, palmiers,  aromates... Comme nous y sommes allés un dimanche, de nombreux locaux et mariés se promenaient dans les allées et c'est après une longue balade dans le parc que nous nous sommes posés dans l'herbe pour pic niquer et jouer aux cartes. Plus loin, dans la majestueuse avenue de palmiers royaux, Guillaume est retombé sur son pire cauchemars. Non pas une chauve souris mais une allée d'arbres remplis de ces suceurs de sang géants et volant en plein jour.















En fin d'après midi, Leeon et Shoham nous ont émis la bonne idée de vouloir regarder un spectacle de danse traditionnelle et de tambours Kandyens. Nous avons pu voir différentes scènes avec des costumes élaborés avec le masques traditionnel Sri-lankai, des mouvements de danse giratoire et des cracheurs de feu. Le clou du spectacle fût  une traversé pieds nus sur les braises: très impressionnant. Ce jour là était aussi notre dernière soirée avec nos copains, eux prenant la route vers le nord et nous vers le sud le lendemain matin. C'est autour d'un bon curry Sri-lankais que nous avons profité de  ces derniers instants ensembles.







Réveillés de bonne heure pour attraper notre train, direction Ella. Nous avons vu des paysages simplement magiques. Le train traverse les montagnes et les nombreuses plantations de thé. A chaque tunnel, les jeunes locaux à moitié à l'extérieur du wagon poussent des crient de joie qui résonnent dans tout le train. Finalement les 6h de trajet n'ont pas été aussi horribles que nous l'imaginions.







A notre arrivée, nous avons posé bagages à l'adresse conseillée par nos copains. Un petit B&B de trois chambres tenu par une Sri-lankaise adorable du nom de Sumitra. Notre séjour fut un peu un retour à    l'enfance, Sumitra venant nous chercher dans notre chambre pour passer à table et déguster un des meilleurs curry que nous ayons mangé.



L'emplacement de l'hôtel était aussi idéal pour grimper le "little Adam peak" (qui en faite n'a rien de comparable avec le vrai)! 1h30 de balade pour avoir un joli panorama sur les plantations de thé et les montagnes. Cela vaut quand même le coup d'œil.






Le lendemain, nous avons décidé d'aller visiter une fabriqué de thé à Haputale. C'est donc en train (1h depuis Ella) puis en bus local que nous avons rejoint la Dambatenne Tea factory, construite en 1890 par Sir Thomas Lipton lui-même. La visite était très complète avec des explications sur le traitement du thé de A à Z, de la fermentation au roulage, séchage, coupe, tamisage puis classement donnant des thés de qualité et de prix différents.







A notre retour sous la pluie tropicale incessante, un délicieux repas concocté par notre hôte nous attendait avec de la purée de courge et du jaquier en curry. A la fin de ce festin, Guillaume a même trouvé le courage de confier sa chevelure à Sumitra qui lui a rafraîchi sa coupe pour 200 roupies (1,5€). Le résultat est très satisfaisant.


Pour notre dernier jour à Ella, nous avons repris notre rituel: réveil- douche- paquetage-déjeuner-départ et nous avons rejoint l'arrêt de bus pour partir sur la côte est à Arung Bay, plage réputée pour son spot de surf. Le bus est arrivé tellement plein qu'il fut impossible de trouver une place assise durant la 1ère heure. Le pire fut dans le bus suivant où nous avions tout de même une place assise mais où nous étions entourés par pas mois de 100 personnes transpirant toutes les une plus que les autres! Certaines gouttes de sueur nous tombant sur la tête... nous l'avons appelé le bus de l'horreur et ce fut les 2h les plus longues de tout notre voyage (ça et le bus de nuit au Vietnam). Nous étions soulagés d'enfin arriver et de voir la plage et le soleil qui nous avait un peu laissé tombé jusqu'ici au détriment d´une pluie orageuse.